Gábris János

La deuxième rencontre

Au lieu d’une préface…

                                                                                                                           Traduit par: Gábris Petra


      Celui qui s’occupe d’une oeuvre mondialement connue entreprend un travail au-dessus de ses forces- cela peut être une adaptation ou une suite aussi. Le Petit Prince, l’oeuvre immortelle de Saint-Exupéry est aussi un tel défi immense parce que cette oeuvre doit s’adresser aux adultes et aux enfants également car il faut trouver la fréquence sur laquelle vibrait le coeur de l’auteur de l’oeuvre de base quand il a écrit „Le Petit Prince”. J’ai dû passer par bien des épreuves dans un autre désert pour réparer mon „avion” pour pouvoir monter de nouveau….Peut-être, c’est pendant cette période dure que je suis devenu plus proche du point où le petit garçon de cheuveux d’or, venant du ciel, m’a aussi apparu. Je voudrais avertir Antoine de Saint-Exupéry de cette deuxième rencontre dans cette longue „lettre” pour qu’il ne soit pas triste- là, en haut….

 

*****

 

Extrait

 

1.

 

   ll y a déjà un an qu’il s’en est allé de sa planète où il a laissé la rose et les trois volcans seuls. Sur la septième planète il a rencontré beaucoup de choses bizarres et il a eu quelques amis. Il a rappelé beaucoup de fois le renard qu’il a domestiqué, l’aviateur qui a réparé son avion dans le désert….

     Il ne changeait rien sur la planète B 612 où il a vécu, seulement sa fleur était très triste parce qu’il s’est échappé. En entendant ses pas, elle a levé la tête, a étendu les pétales et comme rien ne se serait passé elle a dit: 

    -Donne-moi à boire…Le petit prince s’est bien ému parce que la rose ne lui a pas fait de reproches parce qu’il l’a abandonnée pendant longtemps. Il a senti qu’elle a encore besoin de lui, de ses soins. Il s’est penché au-dessus d’elle, a caressé ses pétales, ses feuilles et il a commencé à pleurer. Ses larmes ont roulé sur son visage, puis elles sont tombées sur les pétales rouge profond de la rose. 

      -Merci, a dit la rose d’une voix voilée. Tu m’as arrosé avec la source la plus pure….

    Le petit prince s’est levé en pleurnichant et il a souri à la fleur à travers de ses larmes qui s’est bien allongée dans la lumière et elle a répandu un parfum magnifique sur la planète- petite comme une maison- à nouveau. Le petit prince a sorti le dessin de sa poche qui était fait par l’aviateur. Dans la boîte, avec les côtés trouées, il y avait l’agneau, à côté de la boîte on pourrait voir la muselière. La rose est devenue excitée en voyant le papier et elle a demandé au petit prince:

  - Qu’est-ce que tu as apporté? 

  – Une boîte avec un agneau dedans. 

  –Un agneau? Mais il mange les fleurs…-dit la rose effrayée. –Je pousse des épines en vain, elles ne défendent pas mes pétales ni mes feuilles.

   Le petit prince s’est penché à nouveau et il a montré à la fleur le dessin de la muselière.

    –Ne t’en fais pas, on la lui met et ainsi il ne peut pas te nuir. Les javelots et les pousses du baobab peuvent seulement entrer entre les grilles de la muselière. Pendant la nuit, je lui enlève la muselière et il peut se promener libre parce que ton casque te protège….

   La fleur s’est calmée et elle a regardé la mesulière sur le dessin avec attention. Tout à coup, elle a commencé à rire en se moquant: 

   -Tu es très bête. Comment peux-tu mettre la mesulière sur l’agneau sans bretelles en cuir? Le petit prince est devenu très triste. Il a une boîte avec les côtés trouées et un agneau dedans. Cependant, il ne peut pas le laisser se promener même s’il a une mesulière parce qu’il ne peut pas la lui mettre. Et il ne peut pas tenir la rose sous le casque toute la journée….

   La fleur a vu que le petit prince est triste et elle a réfléchi comment le consoler. Mais elle n’avait aucune idée, alors elle a seulement dit: 

   -Comment était ton voyage? Raconte-le-moi. Le petit prince a cherché sa petite chaise sur laquelle il avait l’habitude d’admirer le coucher de soleil. En y s’asseyant, il a réfléchi des détails de son voyage.  Puis, il a commencé.

   – Sur la première planète, j’ai rencontré un roi qui avait un pouvoir sur tout et qui n’avait pas de vassaux qui avait des ordres logiques….Ensuite, il a raconté comment il avait rencontré un homme vaniteux qui l’admirait, un homme qui avait honte à cause de son alcoolisme et c’est pourquoi il buvait tout le temps.

  Sur la quatrième planète, il a fait la connaissance avec un homme d’affaires qui comptait les étoiles et qui comptait tout le temps. Puis, il racontait d’un homme qui allumait les lampes dans la rue dont la planète il y a 1440 couchers de soleil. Ensuite, il a parlé du géologue qui a fait des notes sur la planète du petit prince dans son livre avec les 3 volcans mais il ne s’est pas intéressé à la rose. 

   – Pourquoi n’a-t-il pas écrit de moi dans son livre?-a demandé la fleur orgueilleuse. Et que signifie le mot éphémère? – Cela signifie qu’il meurt un jour, il n’existera plus- a répondu le petit prince avec tristesse et il a imaginé comment serait sa planète sans le parfum de la fièvre fleur qui avait 4 épines.  – Si c’est comme ça, a dit la rose, toutes les fleurs sont inutiles dans ce monde. Elles ont le parfum en vain, elles ont des pétales en vain pour faire la pelouse plus belle…..

  Le petit prince a réfléchi des mots de la rose puis-après un long silence, il a dit: 

  -Pour moi, tu resteras toujours la rose la plus importante dans ce monde parce que j’ai passé beaucoup de temps avec toi. Je t’ai arrosée, je t’ai soignée, je t’ai protégée contre le vent. Mais tout cela n’est pas important. Si je vois une rose, je te rapellerai. Même si tu es éphémère, tu continueras à vivre dans moi, je sentirai toujours ton parfum, je verrai briller la rosée sur tes pétales….Puis, il a embrassé la fleur et il a commencé à pleurer à nouveau.

 

 

 

 

 

 

  

 

 

 

  Illustrateur :Óvári F. Rita

21. 

 

     Le chien errant courait devant, dans les rues désertes de la banlieue. Le petit prince pouvait difficilement lui embotter le pas. Au bord d’un quartier populaire, le chien a ralenti. puis il s’est arrêté devant l’entrée d’un bâtiment et il s’est appuyé à la porte en se levant à deux pattes. La porte s’est lentement ouverte. Le petit garçon a été pour la première fois dans HLM où un escalier a lié les différents niveaux. Le chien est lentement monté et il s’est arrêté devant une porte. Maintenant, il ne disait aucun mot et le petit prince pensait aussi qu’il est mieux de se taire. Le chien a regardé la porte, ensuite il y a sauté. Puis, comme quelqu’un qui a fait ses affaires, il a couru. La porte s’est bientôt ouverte et une petite fille blonde, âgée de 10 ans, a apparu devant le petit prince.

    – Bonjour. Tu me cherches?

    - Dessine-moi des bretelles en cuir- a dit le petit garçon. 

     La petite fille ne le comprenait pas, puis elle regardait autour de soi. En voyant qu’il n’y pas de danger, elle a signé au petit prince pour qu’il la suive. En sentant la sécurité de l’appartement, elle a commencé à parler. 

     –J’ai cru qu’il avait perdu…Elle n’a pas fini la phrase, elle s’est caressé les cheveux blonds. 

     –Alors, en quoi peux-je t’aider?

    -S’il te plaît, dessine-moi des bretelles en cuir pour la muselière. D’ailleurs, je ne peux pas laisser sortir mon agneau de la boîte. Et si je le laissais sortir, il mangerait ma rose que je devrais garder sous un casque….

    -Alors, cette chose est tellement importante pour toi? 

 

   – C’est por cela que je suis venu sur la Terre…. 

   – Sur la Terre?- a demandé la petite fille, puis elle a regardé le petit prince de la tête aux pieds et ell

e n’a plus rien dit. Le petit prince a sorti le dessin de l’aviateur de sa poche. Sur la feuille, on pouvait voir une boîte avec des trous et il y avait une mesulière. 

    – Ton agneau est dedans? On devrait le laisser sortir- et elle a pris une autre feuille, ensuite elle a vite commencé à dessiner. Le petit garçon admirait que les lignes devenaient un nuage, puis un autre nuage encore qui était plus petit. Au bout de quelques minutes, l’agneau était prêt. Le petit prince admirait le dessin pendant longtemps, 

puis il a souri.

    - Je l’ai imaginé exactement comme ça! Il n’est pas vieux, il n’est pas malade, il n’est pas un ram…

La petite fille a ensuite commencé à dessiner une nouvelle muselière. Un truc a révélé des lignes qui ressemblait plutôt à un fil d’araignée allongé. Puis, au bout, il y a eu des bretelles qui avaient deux parties. Sur l’une partie, il y avait une fermeture, sur l’autre, on pouvait voir beaucoup de trous.

     - J’ai dessiné beaucoup de trous pour que tu puisses régler la mesulière sur la tête de l’agneau. Pour que la mesulière ne serre pas son cou ou qu’elle n’en tombe pas….

     - Excuse-moi- a dit le petit prince. J’ai oublié quelque chose. J’ai une araignée aussi qui a besoin d’un insecte pour qu’elle ne mange pas mes papillons qui sont très importants pour ma fleur… 

     - Ton araignée a besoin des insectes?- s’étonnait la petite fille. Les araignées aiment les mouches- a-t-elle dit et elle a pris un livre large sur l’étagère. Elle cherchait dedans pendant longtemps, puis elle l’a fini sur une page. 

     –Regarde…elle a montré les images au petit prince. 

     – Ce sont les mouches, choisis entre elles. Le petit prince regardait les images pendant longtemps,

 puis il en a choisi une. 

     – Cette mouche qui est verte derrière sa tête, et en arrière elle est rayée noir-jaune sera bonne. Elle va aux herbe et à l’araignée aussi…

    -C’est une mouche ordinaire- lisait la petite fille. Tu as bien choisi. Cette mouche aidera ta rose aussi, elle tue ses petits parasites et elle conviendra certainement à ton araignée aussi parce qu’elle ne déchirera pas son fil. Ses mains ont commencé à dessiner vite sur la feuille. Elle a donné bientôt un nouveau dessin au petit prince. 

   – Ce sera très bien, je te remercie de tes efforts- a remercié le petit garçon et il regardait bien autour de soi après avoir mis les quatre dessins dans sa poche. Dans la chambre, il y avait encore beaucoup d’oeuvres partout. Sur un dessin, il voyait trois personnes et un arbre qui avait une forme bizarre. Il l’a mis, puis il le ragardait pendant longtemps…. 

   – Ce dessin est beau mais j’ai l’impression qu’il est triste. Comme si quelqu’un serait absent..C’est toi, ici

?- a-t-il montré la personne qui était au bord du papier. 

   – Ouais, c’est bien moi….Là, au-milieu, c’est ma mère, à l’autre côté, c’est ma soeur. C’est notre Noël…- Noël? –admirait le petit garçon. 

   – Comme tu es bête! Tu ne sais même pas que ce qui est Noël- riait la petite fille. Puis, elle a continué: - C’est la fête de l’amour quand on décore le sapin et on se donne des cadeaux….

   - Je ne comprends pas – a dit le petit prince. Pourquoi avez-vous besoin des cadeaux si l’amour est la plus belle décoration et avec cette décoration il faut décorer notre coeur et pas le sapin….Alors, sur ma planè

te, c’est toujours Noël parce que j’aime ma rose, mon agneau, mon araignée, mon volcan et mes papillons sont importants pour moi. J’aime tous pour quelque chose…. 

  La petite fille réfléchissait pendant longtemps, puis elle a incliné la tête. 

  –Tu dois avoir raison. C’est certainement une bonne chose d’habiter quelque part où on peut aimer tout le monde et où tout le monde nous aime….

  - Quand j’y ai été pour la première fois, je ne connaissais personne. Ensuite, l’aviateur, le renard, le serpant sont devenus mes amis. Cette fois-ci, j’ai rencontré d’abord le scorpion. J’ai eu des vrais amis, le mendiant, l’écrivain, le chien errant et maintenat…Tu n’as pas d’amis?- a-t-il demandé à la petite fille.

   - Non, a-t-elle répondu et elle est devenue triste.

   - Tu sais, les autres n’aiment pas s’ils rencontrent quelqu’un qui sait plus et qui veut plus qu’eux

. S’il ont besoin de moi, ils me supportent mais d’ailleurs, ils me rejettent. Il est très difficile de trouver un vrai ami qui m’accepte comme je suis…avec mes fautes et avec mes valeurs… 

   - J’ai rencontré beaucoup d’adultes bizarres- a dit le petit prince. 

  – Parmi eux, c’est rare qui est bon, qui peut voir avec son coeur, qui voit l’essentiel derrière le vis

age. Admirer sans intérêts ce qui est beau et pouvoir partager tout avec qui est important pour lui…Il y en avait quelqu’uns qui étaient pareils. C’est vrai, je ne sais pas leur nom. Seul le chien m’a demandé de lui donner un nom mais j’aimais tellement son nom précédent que je n’ai pas été capable de le changer.                                                                                                         

  - Quel était le nom du chien? – a demandé la petite fille.                                                                                                                    

  – Bóci- a répondu le petit garçon- il s’est échapé de son maître parce qu’il avait peur que la mère et ses deux petites filles n’aient rien à manger à cause de lui…. 

  –Bóci…-répétait en murmurant la fille et elle a commencé à pleurer. Ensuite, en pleurant, elle a demandé: 

 - C’est lui qui t’a conduit ici, c’est lui qui a frappé à la porte? C’était lui, n’est-ce pas? Où est-il? 

 – Oui, j’y suis venu avec lui- a répondu le petit prince presqu’en pleurant. Il a couru après avoir frappé à la porte. Il ne doit pas être trop loin – a-t-il dit et il a caressé les cheveux de la petite fille. 

Elle a arrêté de pleurer et son sourire a brillé son visage plein de larmes. 

  – Tu peux vraiment m’aider? Le petit prince disait oui, puis il a commencé à parler. 

  – Maintenant, tu es comme un rayon de soleil qui vient des nuages et qui commence à chauffer le champs après la pluie…Excuse-moi, je t’ai fait triste. Tu n’as pas même dit ton nom…

  -Je m’appelle Rayon de Soleil – chuchottait la petite fille et elle est devenue rouge. 

  – Moi, je suis petit prince – a dit le petit garçon et dans son coeur il y a eu une chaleur étrange. Il a rappelé les couchers de soleil sur sa planète, la nuit au-dessus du désert, le bruit de la mer, la couleur roux foncé de sa rose…Il était muet pendant longtemp.

  - Ferme les yeux et donne-moi la main- a-t-il dit à la petite fille. 

  – Je n’ai pas pu t’apporter ma fleur parce qu’elle serait morte. Alors, imagine une rose que je te donne maintenant. Plante-la dans toi-même, soigne-la, admire-la, sens son parfum. 

  – Ta fleur est magnifique- a répondu la petite fille qui avait les yeux fermés. Elle a fermé sa paume comme si elle tenait vraiment la rose, ensuite elle l’a mis au nez et elle a continué. 

  – Elle a un parfum excellent – et elle a bien reniflé dans l’air. Puis, elle a mis la main au coeur et elle a continué. 

– Maintenant, je la plante, elle aura la meilleure place ici…

A  travers de la fenêtre ouverte, un vent doux venait dans la chambre, tirant les rideaux. Puis, dans la chambre a été pleine de parfum de rose…

 

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